L’obsolescence programmée est l’ensemble des techniques destinées à réduire la durée de vie ou d’utilisation d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement. On parle aussi d’obsolescence planifiée ou organisée. On peut schématiquement rencontrer trois types d’obsolescence: technique, logicielle, esthétique. Bernard London a théorisé en 1932 l’obsolescence programmée comme un outil pour dynamiser un modèle économique qui s’essouffle. Selon lui, la croissance économique est permise grâce à la stimulation de la production ainsi que de la consommation.
Obsolescence organisée
Les ampoules, un exemple d’obsolescence organisée par l’industrie de l’éclairage en 1924
Avec le réchauffement climatique et la raréfaction des ressources, il parait maintenant clair pour le grand public comme pour les gouvernements que ce “gaspillage organisé” n’a pas d’avenir et bonne nouvelle, la France est plutôt en avance sur le plan de la régulation. Bien sur il peut y avoir encore des dénis mais le mouvement arrière est enclenché.
Dernières bonnes nouvelles:
Avant fin juin le parlement européen va certainement adopter une texte qui imposera aux fabricants de smartphones de doter les appareils d’au moins un port “USB C” et aussi de garantir que tous les chargeurs soient interopérables. Il vise large en ciblant aussi les tablettes, les casques audios, les caméras, les enceintes musicales et les consoles de jeux portables. Les eurodéputés ont ajouté les ordinateurs portables à cette liste.
Mesure phare réclamée par HOP (Halte à l’obsolescence programmée) et piloté par l’ADEME un indice de durabilité entrera en vigueur en 2024. L’objectif est de garantir aux consommateurs un indice donnant des informations sur la fiabilité, la réparabilité et l’évolutivité afin de pouvoir comparer les produits en magasin ou en ligne et répondre à la question : lequel est conçu pour durer ?
Les inconvénients et externalités négatives de l’obsolescence organisée sont biens connus mais il n’est pas inutile de les rappeler:
Contribution forte aux émissions de gaz à effet de serre.
Gaspillage des ressources comme or, argent, cuivre mises en décharge et brulées.
Génération de déchets: seulement 17% collectés et recyclés dans le monde en 2019
Danger pour la santé et l’environnement
Perte de pouvoir d’achat pour les utilisateurs.
Perte de savoir faire principalement sur la réparation.
